Invitation à réfléchir
sur les thèmes débattus dans les ateliers

L’individualisme est une doctrine qui place l’individu et ses intérêts au centre de la vie en société. Individu du latin individium : qui ne peut-être coupé – indivis : ce qui est indivisible...
Dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, libertés et droits individuels sont inhérents à chaque individu en raison d’une supposée nature humaine.
Par conséquent l’individu trouverait son essence dans le droit naturel. Or ce n’est pas si simple. Car un citoyen doit répondre de ses actes devant la Loi positive, c’est-à-dire les lois écrites par les hommes.
Individualiste par culture ou individualiste par nature... Lors de notre débat nous tenterons de dénouer cette contradiction en analysant nos sociétés occidentales à la lumière de cet individualisme qui clive aujourd’hui les relations humaines au détriment des solidarités collectives.
Est-ce une utopie que de vouloir une société plus humaine, plus solidaire et généreuse dans un monde bouleversé par l’ultralibéralisme, le Covid, les nouvelles technologies ou la montée d’un individualisme cynique fondé sur le « chacun pour soi » ? A chacun de trouver sa réponse. Les libertariens, pour lesquels servir l’intérêt général est contreproductif, vous rétorqueront : que chacun poursuive ses propres intérêts, la main invisible du marché fera le reste !
Ou bien on en reste à ce que dit Hobbes « L’homme est un loup pour l’homme » ; adage qui se vérifie chaque jour dans l’univers des affaires, du politique ou de l’économie. Ou bien on s’engage à protéger le contrat social qui fonde le bien commun dans un solidarisme. Et ce choix relève de la responsabilité de toute personne donc de chaque individu.
Raphaël Serrail